Alors que les taux remontent, beaucoup d’emprunteurs se demandent s’ils ont intérêt à solliciter un courtier ou leur banque pour obtenir les meilleures conditions possible.
Le courtier est un intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement indépendant qui fait en quelque sorte la tournée des banques avec le dossier de son client sous le bras pour trouver le meilleur taux.
Les banques, dont les objectifs commerciaux sont ambitieux, connaissent leur clientèle et acceptent fréquemment de négocier leurs conditions financières pour conserver leur clientèle à « potentiel ».
Atouts des banques en matière de prêts
La première réaction d’un particulier cherchant à souscrire un prêt personnel ou un crédit immobilier est de s’adresser à sa banque.
À noter : c’est un bon réflexe ! Mieux vaut lui demander de faire une offre, quitte à charger ensuite un courtier de trouver moins cher, puis de mesurer le gain obtenu.
Cette demande d'offre peut concerner :
- Le prêt personnel : ce crédit peut être affecté ou non affecté. L’emprunteur étant alors libre d’utiliser la somme prêtée comme bon lui semble.
Exemple : il s’adresse à ceux qui souhaitent renouveler certains équipements (voitures, appareils ménagers, informatique, canapé, etc.), financer un voyage ou encore un événement familial (mariage, baptême, etc.).
- Le crédit immobilier : à taux fixe ou à taux variable, celui-ci engage l’emprunteur sur une longue période.
Bon à savoir : les taux ont tendance à remonter. Début 2017, pour une durée de 15 ans, ils se situent autour de 1,45 % et pourraient monter de 0,20 à 0,30 % d’ici à la fin de l’année.
Le principal avantage qu’il y a à souscrire un prêt personnel ou un crédit immobilier auprès de sa banque tient à la simplicité de la démarche : l’établissement connaît son client et l’historique de sa situation financière, ce qui lui permet de traiter le dossier dans un délai assez bref et sans qu'il ait à fournir un monceau de justificatifs.
En outre, contrairement aux courtiers qui ont généralement pré-négocié des accords avec certaines enseignes, un banquier dispose d’une marge de négociation plus large.
Les banques ont des objectifs de production de crédit variant selon les réseaux. Si un emprunteur est décidé à faire jouer la concurrence par ses propres moyens, il a intérêt à suivre les offres financières périodiquement promues par les banques.
Bon à savoir : avant d’accorder un crédit, les financeurs consultent systématiquement le fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP).
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Atouts des courtiers en matière de prêts
Qu’il s’agisse d’un prêt à la consommation ou d’un crédit immobilier, les courtiers ne manquent pas d’atouts : ce sont en quelque sorte les têtes chercheuses du financement.
Ils se chargent de faire la tournée des banques pour négocier les meilleures conditions.
Grâce aux volume de prêts qu’ils amènent aux banques (plus de 30 % de la production totale de crédit), ces intermédiaires négocient directement avec le pôle crédit des banques. Outre les frais de dossier (jusqu’à 1 000 € pour l'immobilier) payés par le candidat emprunteur, il se rétribuent en prélevant un pourcentage (par exemple 1 %) sur le montant emprunté.
Ils détiennent un savoir-faire technique et un réseau leur permettant de négocier les conditions de prêt plus âprement qu’un particulier ne pourrait le faire, seul, face à son banquier.
Bon à savoir : suite à une décision transposée en droit français en 2016 (décret 2016-607), prêteurs et intermédiaires de crédit doivent s'assurer que leurs personnels ont un diplôme « relatif aux questions de finances, de banque, de gestion, d'économie, de droit, ou d'assurance » ou un diplôme de commerce.
Par ailleurs, recourir à un courtier permet de gagner du temps puisque c’est lui qui se chargera de comparer les offres bancaires.
À noter : cette mise en concurrence ne concerne pas que la souscription de crédits, mais aussi la renégociation des prêts en service, le regroupement de crédits à la consommation, etc.
Le cas échéant, les offres envoyées par un courtier peuvent être utiles pour négocier (ou renégocier) un crédit avec sa banque qui, dans certains cas, s’alignera.